Poten_Culturelles
En plus des belle vues naturelles que la vallée d’imilchil présente à travers les 49 km à partir de la grotte d’AKHIAM située à l’extrémité sud de la vallée (7km de village Agoudal en direction de Boumalne) en arrivant aux lacs d’Isly et Tistyte situées à 3 Km de village d’Imilchil en direction de Beni Mellal (Nord de la vallée), il se déroule des plus jolies légendes berbère.
Imilchil est connu par son festival de music des cimes, appelé officiellement Moussem des fiançailles, traditionnellement Agdoud N’Oulmghenni. Cette manifestation revêt un caractère purement culturel où se mêlent le mythique, le mystique et l’artistique et ce grâce à la tribu des Aït Hdidou restée fidèle à la tradition du mariage collectif malgré la mutation au mariage individuel. Ce grand moussem représente un lieu de rencontre où se tissent davantage les liens inter-tribaux.
La combinaison du festival et du moussem génère une importante activité commerciale (notamment vente de bétail) et touristique qui donne un souffle à la région par l’afflux des touristes nationaux et européens.
La participation des groupes folkloriques berbères venus de différentes régions : Khénifra ; Midelt ; Errachidia ; Azrou ; etc. confère au festival d’Imilchil une valeur ajoutée.
Son écho dépasse les frontières marocaines pour acquérir une renommée internationale surtout avec l’initiation lancé en 2003 par le centre Tarik Ibn Ziad qui vise à la valorisation et la protection du patrimoine naturel et symbolique de la région d’Imilchil.
LEGENDES dans la vallée :
En effet, les légendes sont souvent des résolutions sacrées aux problèmes complexes d’une société, et ce n’est pas par coïncidence que la légende d’AKHIAM et celle des lacs se déroule sur le même sujet, dans le cas présent on comprend que le sujet de mariage était un événement important auprès des premiers habitants des AIT HDIDOU.
- Légende d’AKHIAM
C’était il y a quelques centaines d’années lorsque les Aît Hdidou fréquentaient cette vallée juste pour la période d’été seulement, ils s’installaient dans des tentes et gardaient leurs troupeaux. A couse d’une tempête la source d’AKHIAM a détruit sept tentes (la tente signifie en berbère Takhamt), et après cet événement affreux, la grotte garde le non d’AKHIAM qui vient de Takhamte la tente.
Le mariage chez les Aît Hdidou reste un sujet plus sensible, chez eux la fille qui dépasse 20 ans sans être mariée est considérée comme anormale, car la moyenne du mariage est de16 ans, peut être que la raison est le rôle de l’enfant dans leurs société, car sa participation au niveau des taches familiales reste importante puisque sa famille peut bénéficier de son travail à partir de 8 ans.
Pour la femme la cascade d’AKHIAM peut faire disparaître la stérilité. La légende dit que l’eau de la cascade éloigne de la personne qui a été ensorcelée, et pour annuler l’influence de la magie, il faut essayer de prendre une douche sous la cascade en suppliant l’eau de s’approcher, mais en plus de la douche il y a des règles et des étapes difficiles qu’il faut suivre pour assurer la bonne réussite de l’action. Mais chez les Aït Hdidou rien n’est plus difficile que de rester sans être marié ! ! !
- Légende Isli (le fiancé) et Tislit (la fiancée)
Aït Ibrahim et Aït Yaaza étaient les deux fractions de la tribu des Aït Hadiddou, en guerre l’une contre l’autre. Mais dit la légende, une jeune fille à Aït Yaaza aimait un beau à Aït Ibrahim. Roméo et Juliette au Haut-Atlas, ils connurent la même destinée tragique, de mourir sans pouvoir s’aimer ni se marier. Ils pleurèrent leur affliction, et toutes les larmes de leur corps, qui donnèrent naissance aux lacs jumeau Isli (le fiancé) et Tislit (la fiancée). Eux mêmes moururent noyés dans leurs propres larmes, sans jamais pouvoir se rapprocher. Leurs parents, repentis, décidèrent qu’une fois par an, jeunes gens et jeunes filles pourraient se choisir librement, et que ceux qui décidaient au moussem de se marier ne rencontreraient aucune opposition à leur union.
En réalité, les lacs d’Isli et Tislit ont été formés grâce à deux astéroïdes qui ont frappé la région il y a 40.000 ans, leurs impacts donnant naissance aux deux lacs mythiques. C’est la première fois au Maroc que l’on découvre de tels cratères. Jusqu’à présent, seuls trois d’entre eux avaient été répertoriés : au Québec, en Arabie saoudite et en Libye. De nombreux fragments pesant de quelques grammes à une trentaine de kg avaient déjà été négociés par les chasseurs de météorites locaux à des revendeurs marocains du Tafilalet et d’Ouarzazate.
Les spécialités culinaires de la région d’Imilchil :
- Le pain (AGHROM)
A Imilchil on trouve plusieurs types du pain qu’on prépare selon les occasions : Mariage, après accouchement des femmes, Nomades à la montagne et quotidiennement. 3 types Attirants et connus chez Ait Hdidiou:
1) ABADIR :
Expression locale de la région d’Ait Hadidou désignant un pain préparé à l’occasion des mariages. Effectivement, il est une caractéristique de cette région et qui fait sa spécificité.
C’est un grand pain de 1 mètre de diamètre, composé de :
– 25 kg de farine de blé raffiné.
– 10 litres d’eau.
– 20 grammes de sel.
– Sans utilisation de la levure.
Ce pain est préparé par des hommes, ils mettent la pâte qui mesure environ 5 cm d’épaisseur sur un ensemble de cailloux déjà chauffés et nettoyés du cendre ; ensuite elle est recouverte du cendre et des plantes, notamment l’armoise qui brûle pendant une heure.
Ce pain d’Abadir peut être conservé pendant une semaine, il peut nourrir jusqu’à 40 personnes, et la famille du mari la présente comme cadeau à celle de la mariée.
2) BAHMMOU :
C’est un pain rond, son diamètre dépasse 15 cm. Il est préparé en enveloppant une pierre à la forme ronde. Ce pain est également préparé sans levure. Il est connu que les bergers mettent ce pain dans le capuchon de leurs djellabahs pour le manger et se faire chauffer le dos en période de froid.
3) AHATTOUCH :
C’est un pain normal contenant des extraits de certaines plantes médicinales cueillies dans les montagnes.
- Les côtumes dans la région D’Imilchil