Historique
Imilchil est connu par son festival de music des cimes, appelé officiellement Moussem des fiançailles, traditionnellement Agdoud N’Oulmghenni.
L’écho du moussem dépasse les frontières marocaines pour acquérir une renommée internationale surtout avec l’initiation lancé en 2003 par le centre Tarik Ibn Ziad qui vise à la valorisation et la protection du patrimoine naturel et symbolique de la région d’Imilchil.
Cette manifestation est connue par trois principales légendes suivantes :
1: On raconte que le lieu était à l’origine un pàturage ou’ se trouvait une sépulture anonyme.
Les bergers prisaient beaucoup l’endroit, depuis que l’un d’entre eux avait remarqué que les bêtes qui paissaient aux abords de la tombe affichaient une santé exceptionnelle.
La reconnaissance des bergers fut telle qu’ils érigèrent un mausolée à la place de la modeste sépulture. Un saint homme devait assurément reposer en ce lieu, qui devint sacré.
On y égorgeait des animaux pour favoriser la « baraka » (bonne fortune).
2: Homme magnifiquement vétu apparu en rêve à un berger.
C’était l’incarnation de sidi Hmad oul Mghani, l’homme dont le corps reposait sous le mausolée. Sidi Hmad oul mghani était un marabout. Il était vénéré dans la région pour avoir porté la bonne parole et prêché la paix des clans, afin d’éviter les malheurs et les suicides, notamment suite à « la légende des fiancés : Lacs Isli et Tislit. Cette révélation fit grand bruit. Les tribus de la région décidèrent d’organiser du moussem. Ainsi, chaque clan s’y retrouvaient pour s’approvisionner avant la migration hivernale vers le Sahara. Peu à peu, l’événement prit de l’ampleur. Le bon déroulement des échanges at la tenue des engagements était garantis par la présence de l’esprit du marabout, car nul ne pouvait lui porter offense. Mausolée de Sidi Hmad oul Mghani De même, on s’y rendait pour résoudre ses problèmes de cœurs, et peut-être y trouver sa ou son futur fiancé(e).
3: Le Bou Aghanim
L’aghanim tire son nom du roseau (ghanim en berbère). Eclipsé dans le folklore marocain par le chalumeau ghaïta/zurna à double-anche, cet instrument rustique a été peu observé jusqu’à nos jours. Il est l’attribut exclusif du bou-ghanim, ce dernier est le porteur de la double flute sacrée nommée « Aghanim » (‘roseau’). Il est une sorte de troubadour de l’ Atlas Oriental. Outre le fait d’être le seul à jouer de cette flute, il est possède de multiple talent comme celui d’imitateur de danseur de clown. Autour de lui s’organise une compagnie de chanteurs, de musiciens et poètes.